La
 séance de négociation du 30 novembre sur la Sécurisation de l'emploi a 
permis de travailler pour la première fois sur un véritable  projet de 
texte patronal,
 bien que remis trop tardivement pour permettre un véritable 
approfondissement. Il propose des mesures sur l'ensemble des 
thématiques, flexibilité et sécurisation de l'emploi. 
La
 CFDT regrette que ce projet présente toujours un déséquilibre entre les
 droits nouveaux pour les salariés, largement renvoyés à des 
négociations ultérieures, et les souplesses exigées immédiatement pour 
les entreprises.
Si
 la délégation patronale reconnaît qu'une mutualisation financière doit 
être mise en place pour permettre la portabilité des droits en matière 
de complémentaire santé pour les salariés qui y ont déjà accès, la 
généralisation de la complémentaire à tous les salariés n'est pas 
garantie puisque renvoyée à la bonne volonté des branches et des 
entreprises.
Les
 droits rechargeables à l'assurance chômage sont renvoyés à une 
négociation ultérieure et conditionnés à la baisse des droits à 
indemnisation des chômeurs. Pour la CFDT, c'est inacceptable.
Le
 droit au compte individuel de formation universel  va dans le bon sens,
 mais le dispositif présenté est elliptique et paraît peu opérationnel à
 ce stade.
Pour la CFDT, la lutte contre la précarité passe par le renchérissement des contrats courts. Ce n’est pas abordé dans le texte
 et l'encadrement des temps partiels contraints est totalement renvoyé 
dans les branches, y compris sur du paiement des heures complémentaires.
 C’est un casus belli pour la CFDT !
C’est
 à la mesure de la véritable capacité d’anticipation attribuée aux 
représentants du personnel et aux droits nouveaux effectivement créés 
pour les salariés que la CFDT envisagera des évolutions sur la 
sécurisation juridique et les délais en matière de sauvegarde de 
l'activité et de l'emploi, de procédures collectives et de procédures 
judiciaires.
La CFDT étudiera la possibilité d’expérimenter des CDI de projet sous réserve qu’ils soient suffisamment encadrés, en particulier par des accords de branches élargis, pour éviter des dérives, dans certains champs professionnels.
La
 CFDT souhaite que la prochaine séance permette d’approfondir la 
discussion et fera des contrepropositions sur les droits des salariés, 
la limitation des contrats courts et l’activité partielle.