Le
résultat des élections européennes traduit brutalement les
effets des différentes crises qui sèment le doute et désorientent de
nombreux citoyens, dans notre pays comme ailleurs en Europe.
De
nombreux électeurs se sont abstenus ou ont voté en faveur d’un parti
qui prône le repli sur soi, la discrimination, la xénophobie et qui
oppose les citoyens, les salariés, les uns aux autres.
L’abstention
élevée et la poussée du vote Front national illustrent la défiance de
nos concitoyens vis-à-vis des institutions, du politique et de l’Europe.
Ce vote est la conséquence d’un projet européen en panne, qui n’offre plus de perspectives de croissance et de progrès partagés.
La CFDT réaffirme que nous avons besoin de davantage et de « mieux » d’Europe :
une Europe plus sociale, qui relève les défis d’avenir en engageant une
nouvelle croissance et un nouveau mode de développement ; une Europe
plus démocratique, qui donne davantage de place aux citoyens et au
dialogue social.
C’est
pourquoi, la CFDT, avec la Confédération européenne des syndicats,
défend le projet d’un plan d’investissement européen ambitieux pour la création d’emplois de qualité.
L’Europe est le seul espace pertinent pour permettre à notre pays de peser dans le cadre de la mondialisation. Mais l’Union européenne doit se rapprocher des peuples et répondre à leurs aspirations en offrant un cadre social, économique, fiscal, écologique et démocratique rénové.
Ce vote est aussi la
conséquence du manque de visibilité des résultats dans notre pays sur
le front de l’emploi et de la lutte contre les inégalités.
Face à cette situation, le
rôle du syndicalisme est plus que jamais d’être présent auprès des
salariés, de répondre à leurs préoccupations et d’apporter des résultats
concrets et du progrès social pour tous, de la cohésion sociale et du vivre-ensemble.