Depuis l’acquisition du GAN par GROUPAMA en 1998, le nouveau groupe s’est profondément transformé.
Il a ainsi renforcé et développé ses positions d’assureur généraliste et multi-réseaux (salariés, mandataires, agents généraux, courtiers) en France.
Il a entrepris également une diversification de ses risques en renforçant ou en prenant des positions d’opérateur en Europe.
Il a conduit aussi de nombreuses transformations de ses procédures et process opérationnels, de ses organisations de travail.
Il a compté et compte encore, malgré les difficultés économiques présentes, de réels succès commerciaux, un vrai savoir faire dans ses métiers au service de ses sociétaires et clients.
Toutes les réalisations, tous les développements de nos capacités l’ont été sur ressources propres.
Les Caisses Régionales et filiales GAN, à l’occasion des évènements climatiques et atmosphériques qui ont durement touché un grand nombre de nos assurés ces dernières années, ont su faire la démonstration de leur proximité avec leurs sociétaires et clients, de leur capacité à traiter et indemniser dans les meilleurs délais les sinistres.
Les réseaux Vie, ceux des Caisses Régionales mais aussi ceux des filiales Gan Assurances, Gan Prévoyance, Gan Patrimoine, Gan Eurocourtage n’ont pas fait montre, ne font pas montre de contre-performance comparativement aux concurrents du Groupe.
« L’assureur Vie » du groupe, GROUPAMA GAN VIE depuis le 1er Janvier 2010, poursuit la consolidation de son organisation et enregistre depuis le début de l’année 2011, dans un contexte difficile, une diminution de son chiffre d’affaires sensiblement inférieur à celle du marché.
Le GIE Groupama Supports et Services (Informatique et logistique) qui preste dans ses spécialités en interne, notamment pour les Caisses Régionales et les filiales Gan et Groupama Gan Vie, continue de relever les défis, d’accompagner ces entreprises dans leurs besoins, dans les moyens à mettre en œuvre au quotidien.
C’est donc aussi avec ses filiales Gan et Groupama Gan Vie, avec son GIE informatique et logistique, avec ses directions métiers « travaillant pour compte » et logées dans Groupama SA, avec tous leurs salariés et collaborateurs, que Groupama et ses Caisses Régionales ont jusqu’à présent réussi, pourront demain réussir.
Pour les Caisses Régionales et pour Groupama SA, pour les actionnaires, le salut se trouverait maintenant semble-t-il dans un train de mesures, dans la cession en tout état de cause d’actifs industriels, de filiale(s). Laquelle, Lesquelles ? Comment ?
Quelles justifications de la part des actionnaires, du Conseil d’Administration de Groupama SA, pour un démantèlement industriel, pour un sinistre social d’ampleur ?
Auraient-ils été les victimes innocentes (ou, à l’inverse, consentantes)
- de certains des choix stratégiques du Conseil d’Administration de Groupama SA,
- d’un défaut de contrôle du Conseil d’Administration de Groupama SA dans la mise en œuvre de la stratégie, du programme de transformation industrielle du groupe durant cette décennie,
- d’agissements isolés, hors de contrôle, de la tête de l’exécutif d’alors, (d’où l’éviction du précèdent capitaine) dans des prises de participations stratégiques, d’allocations d’actifs.
Le conseil d’administration de Groupama SA, les représentants des actionnaires, continuant de se murer dans un silence, quelles sont dans la réalité des faits au regard de la situation présente, les parts de responsabilités, celles de la gouvernance, de l’exécutif d’alors ?
Quelles parts des événements que nous subissons peuvent aussi revenir à la crise de la dette souveraine grecque, à la volatilité des marchés financiers, du marché des actions, bien d’autres opérateurs de la banque et de l’assurance y étant aussi confrontés, avec plus ou moins d’amplitude ?
Après les spéculations sur la dette grecque, après les spéculations sur la dette italienne, après les spéculations sur le Triple A de la France, sur sa dégradation probable, voici venu le temps de la spéculation sur la chute éventuelle d’un acteur majeur de l’assurance en France, Groupama - premier employeur de l’assurance en France - .
Ne sommes nous pas, de ce fait, dans un risque systémique ?
Si le moteur économique de GROUPAMA est très solide comme vient de le redire Thierry MARTEL, le Directeur Général,
- une atteinte de l’outil industriel,
- un démantèlement du groupe par le biais de cessions de filiales Gan, Groupama Gan Vie, ou d’activités,
- une casse sociale qui viendrait percuter les salariés des filiales Gan et Groupama Gan Vie, du GIE Groupama Supports et Services, de Groupama SA
ne peuvent pas être de mise.
Tous les efforts consentis, toutes les contraintes subies par les salariés des filiales Gan et Groupama Gan Vie, GIE Groupama Supports et Services et Groupama SA durant ces années ne peuvent pas passer par pertes et profits ! Un risque systémique social existe aussi !
Pour toutes les raisons ci avant les sections CFDT des filiales Gan et Groupama Gan Vie, GIE Groupama Supports et Services et Groupama SA ;
- continuent d’interpeller les actionnaires, le Conseil d’Administration de Groupama SA sur le fonctionnement de la gouvernance, sur la stratégie qu’ils ont arrêtée et contrôlée ces dernières années, sur leurs décisions prochaines concernant l’avenir des filiales Gan et Groupama Gan Vie, l’avenir du Groupe,
- interpellent les organes de contrôle de la profession, du Ministère de Tutelle au regard du risque systémique pour la profession, du risque social.