CFDT Groupama Nord-Est


mercredi 21 décembre 2011

Déclaration du 4ème Forum syndical franco- allemand (20/12/11)

Les organisations syndicales allemandes (DGB) et françaises (CFDT, CFTC, CGT, FO, UNSA) font partie de la famille syndicale européenne et revendiquent des solutions européennes. En raison du rôle particulier que la Chancelière Merkel et le Président Sarkozy jouent actuellement dans l’Union Européenne, elles considèrent de leur responsabilité d’apporter leur analyse sur la situation des deux pays et sur les propositions européennes de leurs plus hauts responsables politiques. Cette démarche s’inscrit dans l’action de la Confédération européenne des syndicats (CES) et se veut une contribution au débat interne de cette dernière.
C’est dans ce cadre que ce forum syndical franco-allemand, réuni à Berlin les 1er et 2 décembre, a décidé de publier cette déclaration commune en faveur d’un changement de cap en Europe.
A partir de l’analyse comparée des situations de l’Allemagne et de la France, nous avons fait les constats suivants :

· Les évolutions salariales au cours des 10 dernières années ont été nettement différentes dans nos deux pays :
o En Allemagne, les décisions politiques, en particulier les réformes du marché du travail, ont conduit au développement d’un secteur de plus en plus large de bas salaires, favorisé par la diminution constante du taux de couverture des conventions collectives et l’absence d’un salaire minimum obligatoire. En conséquence, l’évolution générale des salaires a été stagnante.
o En France, l’évolution des salaires réels a été globalement plus élevée qu’en Allemagne, bien que trop faible et avec de fortes disparités : l’évolution du SMIC a provoqué mécaniquement une augmentation des plus bas salaires mais aussi un tassement des premiers niveaux des grilles de branche professionnelle et du traitement des fonctionnaires autour du niveau du SMIC. Dans la même période, les plus hauts salaires s’envolaient et les salaires moyens stagnaient.
· Le financement de la protection sociale et des services publics est très différent entre les deux pays : pour les salaires moyens et bas, les Allemands payent moins de cotisations sociales mais nettement plus d’impôts que les Français.
· Dans la dernière décennie, la croissance allemande s’est presque uniquement basée sur des excédents croissants des exportations. Ce « modèle » ne peut être simplement généralisé à l’ensemble de l’Union. Poursuivre un tel objectif ne ferait qu’exacerber les concurrences entre Etats membres, ce qui intensifierait le dumping salarial et social généralisé. L’équilibre des échanges économiques dans l’Union exige une relance de la consommation intérieure en Allemagne et un renforcement des capacités exportatrices des pays en déficit commercial comme la France.
Ces constats démontrent à quel point les politiques préconisées par Angela Merkel et Nicolas Sarkozy conduisent à l’impasse : l’austérité généralisée, avec les mêmes recettes appliquées à tous les pays d’Europe (au moins ceux de l’Eurozone) ne peut conduire qu’à aggraver les déséquilibres, dégrader la conjoncture économique et les conditions sociales, et aboutir à la récession et à la généralisation du chômage, de la précarité et de la pauvreté. C’est surtout la jeunesse qui est concernée. Si l’Europe n’est pas en mesure de créer des perspectives pour sa jeunesse, elle sera confrontée dans de nombreux pays au risque « d’une génération perdue ».
Nous sommes profondément convaincus que l’Europe doit changer de cap pour résoudre la crise. Pour ce faire, il est urgent de prendre des initiatives suivantes :

1. Développer l’UE de façon démocratique et transparente

Nous refusons catégoriquement qu’une modification des Traités ne serve qu’à renforcer le Pacte de la stabilité et de croissance (PSC). Si une modification doit avoir lieu, elle doit servir l’intégration nécessaire dans le domaine de la politique économique, fiscale, financière et sociale. Cette dernière doit être définitivement ancrée dans les Traités. La clause de progrès social de même poids et de même rang que le PSC, revendiquée depuis longtemps par la CES et l’ensemble du syndicalisme européen, doit engager l’Europe dans la garantie des droits sociaux fondamentaux. La négociation collective doit être respectée, sans intervention des institutions politiques européennes ou nationales. Le pacte de stabilité et de croissance doit être tourné vers la croissance et non sur la seule maitrise des déficits publics.
En tant que mouvement syndical européen, nous considérons que la prise de décisions dans l’UE doit suivre la méthode communautaire avec une démocratie renforcée.
Nous appelons les dirigeants européens à faire vivre le débat démocratique et à associer les citoyens via les parlements et le débat avec les partenaires sociaux, ainsi qu’à plus de vigilance sur des dérives qui ne peuvent que nourrir le vote vers des mouvements extrémistes, nationalistes ou populistes.

2. Relancer l’économie et favoriser la négociation collective

Il faut revoir la répartition des richesses. La rémunération excessive du capital et la financiarisation de l’économie que l’on constate depuis de trop nombreuses années a contribué à nourrir des bulles spéculatives et entravé le fonctionnement de l’économie réelle. Au-delà de la nécessaire régulation financière, depuis très longtemps revendiquée par le syndicalisme, il faut réorienter la répartition des richesses vers l’investissement productif, l’emploi et les revenus du travail.
Une telle réorientation doit être adaptée aux différentes situations dans chaque pays et secteur économique. C’est une des raisons qui justifient la nécessité d’impliquer les représentants des syndicats de salariés et des employeurs, et de favoriser la négociation collective. La tendance, constatée dans de nombreux pays européens, à la baisse des taux de couverture par des accords collectifs, doit être inversée. Les droits sociaux fondamentaux, en particulier ceux de s’organiser collectivement et de négocier, doivent être garantis, alors que la crise sert trop souvent de prétexte à leur mise en cause.
En fonction du contexte économique et social de chaque pays et dans un cadre négocié, la relance de la demande intérieure doit contribuer à la croissance. Elle doit passer en priorité par la lutte contre les inégalités et la précarité, ainsi que la garantie de salaires décents pour tous. Mais pour une relance économique sur le long terme, l’Europe a besoin d’un projet d’avenir, avec des investissements en faveur du développement durable, ainsi que d’un plan Marshall pour les pays souffrant de la crise qui fasse le lien entre les enjeux présents et futurs (recherche-développement, innovation, éducation, services publics de qualité, …).
Les investissements prioritaires doivent porter sur l’efficacité énergétique des bâtiments, les énergies renouvelables et les machines et installations à faible consommation d’énergie, ainsi que sur des projets d’infrastructure paneuropéens soutenant le développement durable.
L’investissement immatériel au niveau de la formation initiale et continue, de la recherche et de l’innovation est également essentiel.

3. Exclure le dumping fiscal

Afin de juguler efficacement la concurrence fiscale en Europe, nous avons besoin d’une politique fiscale commune de la zone Euro et harmonisée au niveau européen, basée sur une harmonisation de l’assiette de l’impôt sur les sociétés et la fixation d’un taux minimum d’impôts applicable au niveau européen. Aucun pays ne doit pouvoir utiliser le dumping fiscal comme politique concurrentielle aux dépens des autres. Selon le principe « des épaules plus fortes doivent plus fortement contribuer à l’intérêt général » les systèmes fiscaux doivent favoriser une distribution équitable des revenus et fortunes et ne doivent pas aggraver les inégalités.
L’introduction d’une taxe européenne sur les transactions financières doit servir à contribuer au développement, à juguler les spéculations et à créer des recettes supplémentaires.

4. Renforcer la capacité d’agir de la Banque Centrale Européenne et lancer des euro-obligations

La modification de Traités nécessaire pour améliorer la gouvernance économique doit renforcer la capacité d’action de la BCE pour lui permettre d’intervenir comme prêteur en dernier ressort.
De plus, pour mettre fin aux spéculations concernant les obligations de certains pays de la zone Euro et pour créer plus de solidarité dans l’ensemble de la zone, nous exigeons le lancement d’obligations communes (Euro-obligations).
Nous réaffirmons que la finance doit être re-réglementée pour empêcher la spéculation et obliger les banques à revenir à leur rôle fondamental de financement de l’économie productive. La marge de manœuvre des agences de notation doit être considérablement diminuée, notamment par l’interdiction de notation de pays faisant l’objet d’une aide internationale.

mardi 20 décembre 2011

vendredi 16 décembre 2011

S&P : triple C... ?

Diffusion aux adhérents CFDT d'une information sur la situation du Groupe au 16 décembre 2011 (communiqué de S&P, communiqué de Groupama en réponse à l'abaissement de la note de Groupama par l'agence de notation S&P, synthèse de l'intervention de T.Martel et C. Collin devant une partie des cadres de Groupama SA le 10/12).

Comptes de la CFDT : toutes les fédérations de la CFDT ont fait certifier et publier leurs comptes

Comme la loi de 2008 le prévoit, les quinze fédérations professionnelles de la CFDT se sont conformées à l’obligation de publier leurs comptes au Journal Officiel.
Elles couvrent les secteurs suivants : banques et assurances, chimie et énergie, arsenaux de l'État, formation et enseignement privés, transports-équipements, agroalimentaire, mines et métallurgie, finances et affaires économiques, construction-bois, communication conseil culture, Interco, protection sociale, santé et services sociaux, services et Éducation nationale.
L’ensemble des comptes de la confédération et des fédérations ont été certifiés sans réserve par des commissaires aux comptes, qui sont des auxiliaires de justice. Ces comptes sont disponibles sur le site du Journal Officiel.
Il s’agit du meilleur démenti que la CFDT puisse opposer face aux attaques et allégations sans fondement sur la transparence de ses comptes.
Comme le prévoit la loi, les vingt-deux unions régionales interprofessionnelles de la CFDT publieront leurs comptes certifiés au cours de l’année 2012.

jeudi 15 décembre 2011

S&P abaisse la note de Groupama à BBB-

Paris (source : les Echos - 15/12/11). La note à long terme n'est plus qu'à un cran de la catégorie spéculative.

Standard & Poor's a mis sa menace à exécution. L'agence de notation vient de dégrader une nouvelle fois la note à long terme de Groupama, moins d'une semaine après l'avoir placée sous surveillance négative. Après avoir envisagé de l'abaisser de deux crans, S&P l'a finalement fait passer de « BBB » à « BBB- », soit juste au-dessus de la catégorie spéculative. La note de Groupama GAN Vie, qui rassemble les activités d'assurance-vie, bascule, elle, en catégorie spéculative, passant de « BBB » à « BB+ », soit un cran en-dessous de la note de la maison mère. Ces nouvelles notes restent sous surveillance avec implication négative.
S&P justifie sa décision en estimant que les fonds propres et la solvabilité de Groupama sont, selon lui, « à de faibles niveaux » dans le contexte actuel de marchés financiers, « en dépit des actions stratégiques que la compagnie a annoncées ». L'assureur a signé mardi 13 décembre un protocole d'accord avec la Caisse des Dépôts et Consignations(CDC), portant sur la foncière cotée Silic et sur GAN Eurocourtage.
La CDC reprendra les 44 % détenus par Groupama dans Silic et injectera 300 millions d'euros dans la filiale GAN Eurocourtage, contre des actions de préférence. Cette double opération devrait permettre de faire gagner 18 à 19 points de marge de solvabilité à Groupama. « Même si les bénéfices de cette transaction sont entièrement répercutés dans la marge de solvabilité à fin 2011 », l'agence maintient la note sous surveillance, au vu des risques d'exécution « liées aux actions stratégiques restantes que le management pourrait prendre pour restaurer les ratios réglementaires de solvabilité ». Elle pourra abaisser ou confirmer la note selon que Groupama exécute avec succès ou non ces actions. Réponse dans les 90 jours.
Dimanche dernier, Thierry Martel, le nouveau directeur général de l'assureur mutualiste, avait vivement réagi à la mise sous surveillance négative par S&P. « Ce process est incompréhensible. Les circonstances de cette décision nous intriguent », avait-il déclaré au « JDD », accusant les agences de notation de « tyranniser les entreprises ». Fin septembre, Standard & Poor's avait abaissé la note de Groupama de « BBB + » à « BBB »-imité quelques jours plus tard par Fitch.
Les dirigeants de Groupama avaient affirmé lors d'un comité central d'entreprise qui s'est tenu jeudi 7 décembre que le groupe passerait le cap de l'année 2011 au regard des exigences du régulateur, suite à différentes ventes d'actifs financiers ces dernières semaines. L'assureur a notamment réalisé 400 millions d'euros de plus-values sur la vente d'OAT.
Vendredi dernier, S&P avait également placé 15 autres grands assureurs européens sous surveillance avec implication négative, dont les français AXA et CNP Assurances, l'allemand Allianz, le britannique Aviva et l'italien Generali.

Rapport Perruchot : heureusement que le ridicule ne tue pas.

La CFDT, la CGT, la CFE-CGC et le Medef demandent la publication du rapport de la commission d’enquête sur le financement des partenaires sociaux. Le président de l’Assemblée nationale, Bernard Ac-coyer, refuse ! En revanche, il propose de débattre publiquement de celui-ci devant la commission des Affaires sociales.
Des députés qui ont voté contre un rapport mais qui veulent le publier, d’autres qui se sont abstenus et qui le refusent, d’autres encore qui ont voté pour et qui le commentent publiquement en toute illégalité… La décision du chef des députés de proposer un débat sur un document qui officiellement n’existe pas, en rajoute au trouble.
Face à ces comportements, comment ne pas s’interroger sur les raisons de la non-publication de ce rapport, alors que les partenaires sociaux se sont largement prononcés pour ?
La CFDT réaffirme qu’elle est prête à venir s’expliquer publiquement devant la commission des Affaires sociales… rapport à l’appui ! Depuis des années, elle publie ses comptes et les fait certifier. Elle ne peut accepter que l’on jette ainsi le doute sur son fonctionnement.
Alors que la commission a expressément exigé le secret de la part des personnes auditées, la presse publie les commentaires de membres de la commission d’enquête parlementaire.
La CFDT confirme qu’elle va porter plainte contre les personnes qui ont diffusé le document. Elle la retirera s’il venait enfin à être rendu public.
La CFDT va aussi demander à rencontrer le groupe du Nouveau centre à l’Assemblée nationale afin de discuter du projet de loi sur le financement des partenaires sociaux.

mardi 13 décembre 2011

NAO 2012 à Groupama Nord-Est

Diffusion aux adhérents du compte rendu CFDT de la négociation salaires 2012 à Groupama Nord-Est (13 décembre 2012). Consultation des adhérents CFDT : réponse à retourner avant le mardi 20 décembre.

lundi 12 décembre 2011

Ils ont investi dans un fonds "Madoff" !

Liliane Bettencourt, Sénat, Comité olympique... "La Tribune" (11/12/11) s'est procuré la liste des organismes, sociétés financières et holdings qui ont investi dans le fonds "Luxalpha", une sicav de droit luxembourgeois "madoffée". Ainsi que les montants confiés... (...)
Dans cette liste figure : Agrica Epargne pour 30,35 millions d'euros, Groupama Centre Atlantique pour 11,16 millions d'euros, La Mondiale pour 32,86 millions d'euros, la Macif pour 27,81 millions d'euros, etc ...

la citation du jour : "Il paraît que la crise rend les riches plus riches et les pauvres plus pauvres. Je ne vois pas en quoi c'est une crise. Depuis que je suis petit, c'est comme ça.". Coluche - 1944-1986 - Extrait du sketch "Le chômeur"

dimanche 11 décembre 2011

Standard & Poor's, Fitch, Moody's : triple ... quoi ?

Paris le 9/12/12 (source : les Echos). S&P met le « BBB » de Groupama sous surveillance négative

L'agence de notation envisage d'abaisser la note de Groupama jusqu'à deux crans. Un scénario qui ferait basculer la notation à BB+, en catégorie spéculative.
Standard & Poor's a annoncé vendredi 8 décembre qu'elle plaçait sous surveillance négative la notation de Groupama à long terme, actuellement crédité d'un « BBB ». S&P espère pouvoir se prononcer la semaine prochaine sur une évolution de la note, qu'elle envisage d'abaisser jusqu'à deux crans. Un tel scénario ferait alors basculer la notation à BB+, c'est-à-dire en catégorie spéculative.
S&P pourrait prendre une telle mesure si elle avait l'impression que les négociations entre Groupama et la Caisse des Dépôts et Consignations sur unereprise des 44 % détenus par l'assureur dans la foncière cotée Silic ne pourraient se finaliser à court terme. L'agence précise par ailleurs évaluer les conséquences du plan stratégique élaboré par la direction pour redresser les finances du groupe.
La nouvelle équipe de direction générale de Groupama a affirmé lors d'un comité centrale d'entreprise qui s'est tenu jeudi 7 décembre que le groupe passerait le cap de l'année 2011 au regard des exigences du régulateur, suite à différentes ventes d'actifs financiers. Le groupe mutualiste a notamment réalisé dernièrement des plus-values en cédant des obligations d'entreprise et des biens immobiliers. Il a également préférer vendre des actions à perte, plutôt que d'avoir à passer des provisions pour dépréciation durable dans ses comptes annuels, comme l'a indiqué un élu aux « Echos ». Groupama SA s'est également donné un peu d'air avec l'augmentation de capital de 500 millions d'euros apportée par les caisses régionales, qui se fera finalement dès 2011 alors qu'elle était initialement prévue pour le premier semestre 2012.
Fin septembre, Standard & Poor's avait déjà abaissé la note de Groupama-de « BBB + » à « BBB »- imité quelques jours plus tard par Fitch, qui a dégradé la note de solidité financière de « A- » à « BBB ».

Paris le 9/12/12 (source : la Tribune). Plusieurs assureurs placés sous surveillance négative, Groupama pourrait basculer en "junk bond"
S&P envisage d'abaisser la note de l'assureur jusqu'à deux crans. L'agence place également sous surveillance négative Allianz, Aviva, Axa, Generali, CNP Assurances...
L'agence d'évaluation financière Standard and Poor's (S&P) envisage d'abaisser jusqu'à deux crans la note de l'assureur mutualiste Groupama SA, s'inquiétant de l'affaiblissement de sa situation financière, selon un communiqué publié vendredi.
Un abaissement de deux crans, de "BBB" actuellement à "BB+", ferait basculer Groupama dans la catégorie dite spéculative, qu'évitent certains investisseurs. S&P prévoit de se déterminer quant à l'évolution de la note de l'assureur dès la semaine prochaine, selon le communiqué.
L'agence craint que "la situation financière et le niveau de solvabilité réglementaire ne soient davantage affaiblis dans un contexte de marché très difficile, au point qu'ils ne soient plus compatibles avec une note BBB".
S&P mentionne notamment l'effacement de 50% de la valeur des obligations d'Etat grecques et les provisions liées aux participations de Groupama dans des institutions financières, comme Société Générale (dont l'assureur détient 4,25% du capital).
L'agence indique évaluer actuellement les conséquences du plan stratégique élaboré par la direction pour redresser les finances du groupe.
S&P s'intéresse en particulier à l'issue des négociations en cours avec la Caisse des dépôts concernant la cession de la participation de Groupama dans la foncière Silic (44%).
Si l'agence venait à considérer que ces négociations ne trouveront pas de conclusion à court terme, elle pourrait abaisser la note de Groupama de deux crans.
L'affaiblissement de la situation financière de Groupama depuis l'été a entraîné la révocation du directeur général Jean Azéma fin octobre.
Groupama solvable au 31 décembre
L'assureur mutualiste Groupama a assuré les représentants du personnel de sa solvabilité au 31 décembre, date de clôture des comptes, a indiqué vendredi une source proche du dossier.
Contacté, Groupama n'a pas souhaité commenter.
Cette information confirme celle publiée par L'Argus de l'assurance, selon qui l'équipe dirigeante a indiqué aux syndicats jeudi lors d'un comité central d'entreprise que le groupe "passerait le cap de l'année 2011", c'est-à-dire que sa marge de solvabilité (niveau de solvabilité par rapport à celui requis par le régulateur) serait supérieure à 100%.
L'agence d'évaluation financière Standard and Poor's (S&P) a annoncé vendredi qu'elle envisageait d'abaisser jusqu'à deux crans la note de l'assureur, s'inquiétant de l'affaiblissement de sa situation financière.
Un abaissement de deux crans, de "BBB" actuellement à "BB+", ferait basculer Groupama dans la catégorie dite spéculative, qu'évitent certains investisseurs. S&P prévoit de se déterminer quant à l'évolution de la note de l'assureur dès la semaine prochaine, selon un communiqué.$
Autres assureurs dans le collimateur
Par ailleurs, Standard & Poor's annonce ce soir placer sous surveillance avec implication négative plusieurs assureurs européens, décision qui fait suite à celle de placer 15 des 17 pays de la zone euro également sous surveillance négative.
"En fonction du résultat de notre examen des notes des pays membres de la zone euro, les notes à long terme de ces assureurs pourraient être abaissées d'un ou deux crans et les notes à court terme de certains d'entre eux pourraient être abaissées d'un cran", explique S&P.
Parmi les assureurs concernés : Allianz (Euler Hermes inclus), Aviva, Axa, Generali, Caisse Centrale de Réassurance, et CNP Assurances.

vendredi 9 décembre 2011

CCE UES Groupama, Opca, Groupama Loire Bretagne ...

Diffusion aux adhérents CFDT de la déclaration CFDT au CCE de l'UES de Groupama-Gan du jeudi 8 décembre, d'un point sur l'évolution du GDFPE et de l'AGECIF CAMA (Opca), d'une information sur le gel de la migration informatique de Groupama Loire Bretagne et de ses systèmes d'information et de l'arrêt la fusion du GIE Cibama avec G2S.

jeudi 8 décembre 2011

CCE UES Groupama / Gan (8 décembre)

Paris (source : l'Argus de l'assurance) - La direction de Groupama a indiqué aux syndicats lors du comité central d'entreprise qui s'est tenu le jeudi 8 décembre, que le groupe passerait le cap de la clôture des comptes de l'année 2011 au regard de l'ACP (Autorité de contrôle prudentiel).

Voilà de quoi rassurer les syndicats ! Lors du comité central d’entreprise (CCE) qui s’est tenu dans la matinée du 8 décembre, l’équipe dirigeante de Groupama a indiqué aux syndicats que le groupe passerait le cap de l’année 2011. Implicitement, même si les dirigeants Thierry Martel, directeur général et Christian Collin, directeur général délégué, ne l'ont pas formulé directement, la marge de solvabilité de l'assureur vert se situera donc au dessus des 100%, grâce notamment à plusieurs cessions d'actifs financiers et immobiliers déjà réalisées. « Même si certaines de ces cessions ont entrainé des moins values-latentes, le choix de Groupama a été d’éviter d’avoir à trop provisionner », indique un élu. Par ailleurs, la direction a notamment validé les discussions actuelles concernant le rachat des 44% dans la foncière Silic par la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) et la prise de participation de cette dernière au capital de Gan Eurocourtage via "un échange de titres".

lettre de mission

Concernant l’éventuelle cession d’actifs industriels et de filiales comme Gan assurances, la feuille de route pour 2012 n’est pas arrêtée. « La direction souhaite dans le mesure du possible éviter de se séparer de filiales et préserver l’indépendance mais aussi le « moteur industriel » du groupe », explique Martial Le Pennec, délégué central CFDT de l’UES Groupama/Gan. Par ailleurs, La direction a pris connaissance de la lettre de mission du cabinet Secafi Alpha dont les conditions d’accès aux différents dossiers et les échanges avec un certain nombre de dirigeants de Groupama vont être rapidement définis. Les premières conclusions (fonds propres, marge de solvabilité, éléments de contexte financier) seront présentées lors du prochain CCE qui se tiendra le 22 décembre prochain.

Lettre du secrétaire du Comité de groupe au directeur général du groupe Groupama / Gan

Draguignan,
Le 7 décembre 2011

Monsieur le Directeur Général,

Suite au communiqué de presse du 04/12/2011 et des différents articles parus ces derniers jours, il semblerait que nous nous apprêtions à céder nos actifs dans la SILIC, au profit de la Caisse des Dépôts.
Ce qui n’était pas à l’ordre du jour lors du Comité de Groupe extraordinaire du 23 novembre dernier. De plus, celle-ci pourrait prendre une participation financière dans Groupama Euro-courtage.
Comme nous l’avions évoqué avec votre prédécesseur lors de la réunion du mois d’octobre, les élus souhaitent la tenue d’une réunion extraordinaire du Comité de Groupe courant janvier, afin de connaître les modalités de cette opération, si elle se réalise, ses conséquences pour le Groupe et les rations de solvabilité et de fonds propres au 31/12/2011.
Vous-même vous vous êtes engagé à informer régulièrement les instances représentatives du personnel, en fonction des décisions prises engageant l’avenir du Groupe.
Je vous en remercie par avance, et vous prie d’agréer, Monsieur le Directeur Général, l’assurance de mes salutations les plus distinguées.

J-D S
Secrétaire du Comité de Groupe

mardi 6 décembre 2011

CNN ... pas AAA !

Diffusion aux adhérents CFDT du compte rendu CFDT de la commission nationale de négociation Groupama à Paris (mardi 6 décembre)

lundi 5 décembre 2011

Dans la presse ...

L'État prend en main le sauvetage de Groupama (La Tribune - 04/12/2011 | 22:33 |Pascale Besses-Boumard)

La Caisse des dépôts, appelée en renfort, s'apprête à racheter la participation de l'assureur dans la foncière Silic, et à acquérir pour 300 millions d'euros des titres de préférence dans Gan Eurocourtage. Tir groupé qui a mis hors jeu tous les autres prétendants pour reprendre Silic.
Devant l'urgence à réagir, l'État a décidé de passer à l'action. Pour renflouer, d'ici au 31 décembre, le ratio de solvabilité de l'assureur Groupama qui s'est nettement érodé ces derniers mois en raison de son exposition à la dette souveraine mais aussi de la chute de ses placements financiers, il n'y avait, certes, pas trente-six solutions. Du coup, le bras financier de l'État, à savoir la Caisse des dépôts est à la manoeuvre. Selon le schéma dévoilé samedi par « Le Figaro », l'apport de fonds propres proviendrait d'une double opération.
D'abord du rachat de la particpation de Groupama dans Silic, comme nous l'évoquions déjà dans nos précédentes éditions, et ce, via la foncière de la CDC, Icade. Ensuite de l'acquisition pour 300 millions d'euros d'actions de préférence de la filiale Gan Eurocourtage. Projets qui restent encore soumis au vote des différentes instances décisionnelles et dont les contours ne sont pas précisément définis.
Cela étant, ce schéma décidé en plus haut lieu est intelligent. D'abord, il permet à Groupama de passer avec succès le premier examen de l'ACP (l'Autorité de contrôle prudentiel) du 31 décembre, lui laissant tout loisir de s'atteler, ultérieurement, à la vente de ses actifs stratégiques. En cédant Silic et une partie de Gan Eurocourtage, l'assureur se donne également les moyens de récupérer des fonds conséquents, ces deux entités étant considérées par les professionnels comme de véritables pépites. La cession des 44 % dans Silic est, enfin, largement plébisicitée par les syndicats de Groupama, cette opération étant indolore socialement. Reste à connaître les modalités de ce « deal ». On devrait en savoir plus d'ici à la fin de la semaine, un comité d'entreprise extraordinaire de Groupama étant prévu ce jeudi.
La puissance de feu de la Caisse des dépôts n'est plus à démontrer. Et elle vient, ici, à point nommé. Au grand dam, sans doute, des candidats à la reprise de Silic qui auraient bien « croqué » cette foncière dotée de très beaux actifs immobiliers et très bien placée dans le projet du « Grand Paris ». Mais ils avaient en face d'eux un groupe étatique capable de mobiliser plusieurs centaines de millions d'euros en l'espace de quinze jours et surtout de proposer une offre globale intégrant le rachat d'autres actifs de l'assureur en mal de fonds propres.
Situation qui n'est pas pour déplaire à Serge Grzybowski, le patron d'Icade qui met, ici, la main sur une entité dotée de 3,5 milliards d'euros d'actifs parfaitement complémentaires avec les siens. Et lui permettra d'accélérer son projet stratégique de créer la première foncière française. Et ce, après avoir vendu en 2009 son parc de logements et son pôle d'administration de biens. L'an passé, il a acquis la Compagnie La Lucette auprès de Morgan Stanley, soit un portefeuille d'actifs de 1,6 milliard d'euros totalisant une surface de 675.000 m2. À fin 2010, le patrimoine d'Icade était évalué en valeur de marché à 6,1 milliards d'euros.
Reste maintenant à voir comment Groupama entend poursuivre sa politique de rééquilibre de ses fonds propres dans un contexte réglementaire toujours plus exigent. L'assureur compte d'autres participations financières cotées en Bourse. Mais contrairement à Silic, la vente de ce portefeuille dégagerait, aujourd'hui de lourdes moins-values. Cette option n'est sans doute pas envisagée dans l'immédiat. Il y a aussi l'opportunité de sabrer dans le portefeuille d'actifs immobiliers détenus en direct par le groupe de Thierry Martel. Mais là encore, cette solution ne peut être envisagée dans la précipitation. Sans parler de la cession de Gan Assurances, évoquée ces dernières semaines mais qui ne semble pas avancer.
Le contours de l'assureur s'apprête, en tout cas, à être profondément redessiné.

La Caisse des dépôts sauve Groupama (Les Échos - 04/12 | 10:27 | mis à jour à 12:12 | Ninon Renaud)

La Caisse des dépôts va racheter à Groupama sa foncière Silic et acquérir près de 300 millions d'euros d'actions de préférence de Gan Eurocourtage. Ces deux opérations doivent donner assez d'oxygène au groupe mutualiste pour lui permettre de ne pas brader les actifs stratégiques qu'il doit vendre.
Groupama peut souffler. Le groupe d'assurance mutualiste n'aura pas à brader ses actifs stratégiques pour regonfler d'ici la fin de l'année ses ratios de solvabilité, mis à mal par le poids de la dette souveraine dans ses comptes. La Caisse des dépôts (CDC) va en effet lui apporter assez de fonds propres pour qu'il puisse satisfaire aux exigences de l'Autorité de contrôle prudentiel (ACP). Selon une source proche du dossier, confirmant les informations du Figaro, ce sauvetage comprend deux volets : la reprise de Silic, la foncière spécialisée dans les bureaux détenue à 44 % par Groupama, par celle de la Caisse des dépôts, Icade, d'une part. D'autre part, l'institution financière de la rue de Lille va acquérir sur ses fonds propres près de 300 millions d'euros d'actions de préférence de Gan Eurocourtage, la filiale de Groupama dédiée au marché du courtage.

Volet foncier
Le volet foncier, qui satisfait les ambitions de croissance d'Icade, semble le naturel. Il a été particulièrement poussé par l'exécutif. Xavier Muscat, secrétaire général de l'Elysée, et Ramon Fernandez, le directeur général du Trésor, ont en effet participé aux négociations qui se sont déroulées ces quinze derniers jours avec Thierry Martel, le nouveau patron de Groupama et Antoine Gosset Grainville, directeur général adjoint de la CDC, sous la houlette de René Ricol chargé de mettre du liant entre les négociateurs. Silic est très complémentaire d'Icade, la première étant très présente aux environs d'Orly et de Roissy alors que la seconde a 80 hectares de terrains entre Saint-Denis et Aubervilliers. Ensemble, elles créent un acteur important capable de tirer avantage des projets du Grand Paris voulu par Nicolas Sarkozy. La cession de cet actif non stratégique pour Groupama va en outre lui permettre d'inscrire une plus-value dans ses comptes.

Un rendement à deux chiffres
En contre-partie de l'acquisition de Silic par sa filiale à 56 %, Icade, la Caisse des dépôts va en parallèle acquérir 300 millions d'euros environ d'actions de préférence au sein de Gan Eurocourtage. L'opération doit permettre à Groupama de récupérer assez de fonds propres pour redresser sa marge solvabilité d'ici la fin de l'année au-dessus de 100 %, comme l'exige l'ACP. La CDC n'aurait pas de droit de vote mais Gan Eurocourtage étant une société profitable, l'institution financière compte sr un rendement à deux chiffres de son investissement.

Les grands termes de ce montage doivent encore être validés par les deux groupes mais tout porte à croire que l'ACP, qui doit les examiner le 20 décembre, sera satisfaite. Son vice-président, Jean-Philippe Thierry a en effet participé à l'élaboration du schéma de sauvetage de Groupama par la Caisse des dépôts. Le groupe d'assurance mutualiste aura alors un peu plus de temps pour négocier la cession d'actifs stratégiques sans les brader.

jeudi 1 décembre 2011

Libre service GNE et fusion Méd.

Diffusion aux adhérents CFDT :
- du formulaire relatif à la formule "libre service" GNE (Pee, Perco, Cesu, chèques lire/culture, abondement CET 363 euros) à retourner avant le 20 décembre 2011 au responsable ressources internes (RRI) de votre établissement,

- de l'info fusion de la CFDT Groupama Sud : un accord important vient d'être signé par la CFDT de GSUD et GAM, cet accord servira de base de négociation pour le statut futur des salariés de la nouvelle entreprise Groupama Méditérranée.