· de la déclaration commune des organisations syndicales de Groupama Gan lue lors du Comité de Groupe du 11 avril 2012,
· du relevé synthétique cfdt du Comité de Groupe,
· un article de presse relatif à la recapitalisation de GGVie.
CFDT CFE-CGC CFTC
CGT FO UNSA
Déclaration des organisations syndicales
de Groupama au
Comité de Groupe du 11/04/2012
« Les
organisations syndicales CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT, FO et UNSA, face aux
suicides et aux tentatives de suicides de plusieurs salariés de Groupama-Gan appellent la Direction du Groupe à une
réaction immédiate et exemplaire.
Depuis
plusieurs mois, le rythme des actes désespérés de salariés de Groupama-Gan est
en forte recrudescence et il nous paraît évident que, pour certains cas, il y a
un lien avec le travail.
Nos
organisations syndicales ne souhaitent pas faire une médiatisation excessive
qui pourrait donner lieu à l’instrumentalisation de la mort et de la souffrance
de nos collègues mais elles se doivent de vous alerter.
Malgré
maintes interventions de nos représentants dans les différentes Instances
Représentatives du Personnel de plusieurs entités, les directions refusent
d’entendre la souffrance des salariés, s’enferment dans une position de déni et
ne souhaitent pas amorcer la moindre réflexion constructive sur ce sujet.
Plusieurs
rapports des médecins du travail, d’experts
et d’enquête de CHSCT pointent
explicitement parmi les causes de souffrances à Groupama-Gan :
l’organisation du travail, certains modes de management, les pertes de repères
incessantes, la pression excessive sur les résultats, les charges de travail, des
contraintes psychiques élevées et des besoins structurels de main d’œuvre non
satisfaits dans de nombreuses unités de travail.
Nos
organisations syndicales ont, à plusieurs reprises et notamment lors des
commissions de suivi de l’accord sur « la qualité de vie au
travail », pointé du doigt une dégradation des conditions de travail due à
la mise en place d’outils d’industrialisation du travail comme APOGEE ou bien
encore OPC.
La direction ne peut, sous prétexte de crise économique et
financière, s’exonérer de sa lourde
responsabilité sociale, civile et pénale et ne doit pas se contenter de traiter
le mal être des salariés par le recours à une cellule d’écoute.
Les défaillances de la gouvernance et les
conséquences qui en résultent vont faire peser des risques supplémentaires sur
le plan social, sur le plan de l'emploi, sur le plan de la santé au
travail sur le plan des risques
psychosociaux.
La mise en place d’une véritable politique de prévention est désormais une
urgence absolue, d’autant qu’en matière de protection de l’intégrité physique
et mentale des Salariés, l’employeur à une obligation de résultats.
Malgré
la conclusion en janvier 2011 de l’accord national relatif à la « qualité
de vie au travail », les organisations syndicales constatent que cet
accord n’a pas été mis en place dans les différentes entités de Groupama-Gan et
que la situation se dégrade de manière alarmante, générant les situations de
désespoir dans lesquelles nous nous trouvons aujourd’hui.
Les
organisations syndicales demandent que, dans le cadre de la Commission de
Dialogue Social Groupe, soit organisée dans les plus brefs délais, une réunion spécifique
afin de faire toute la lumière sur ces évènements tragiques et d’identifier les risques potentiels qu’engendrent les organisations du
travail dans les entreprises afin d’établir des mesures préventives et de
prendre en considération le respect des salariés et la préservation de leur
santé.
En
outre les membres du Comité de Groupe demandent une réunion extraordinaire
sur ce sujet.
La
gravité des événements récents implique une prise de conscience exemplaire à tous
les niveaux du Groupe. »