CFDT Groupama Nord-Est


mardi 4 février 2014

Déclaration CFDT / CGC / UNSA Groupama Nord-Est


Sous-estimer ! Minimiser ! … et négocier, non ?

Lors de la réunion avec la DRH, du 17 décembre 2013 relative à la négociation salariale 2014, il est apparu clairement et rapidement que le niveau de la proposition de l’employeur n’était pas à la hauteur des attentes des délégations syndicales.
Durant cette réunion, la DRH a été informé qu’un mouvement social pouvait avoir lieu début janvier si à l’issue de la consultation des organisations syndicales, le refus d’un accord se confirmait.
La possibilité d’un mouvement social était connue de tous et dans l’ensemble de l’entreprise  puisqu’une demande s’exprimait auprès des délégués syndicaux du Pas De Calais et que ‘’certains’’ s’en inquiétaient directement auprès d’eux !

Dans les jours qui ont suivi la réunion du 17 décembre 2013, plusieurs représentants du personnel ont été interpellés dans leur établissement sur la faisabilité d’un arrêt de travail avec une analyse basée systématiquement sur la sous-estimation d’un mouvement social qui serait limité ‘’au mieux’’ à l’établissement du Pas De Calais.

Le mardi 7 janvier, les organisations syndicales de Groupama Nord-Est ont informé la direction qu’elles ne signeraient pas le projet d’accord relatif à la négociation salariale 2014.

L’intersyndicale CFDT / CFE CGC / UNSA s’est réunie le 9 janvier 2014. A partir du 10 janvier, les délégués syndicaux ont diffusé dans l’ensemble de l’entreprise, un tract appelant à un arrêt de travail le jeudi 16 janvier.

A aucun moment, la direction n’a cherché à réunir les délégations syndicales afin de rouvrir la négociation salariale pour entendre les demandes de l’intersyndicale. La seule préoccupation étant de ‘’minimiser l’impact du mouvement’’. Le seul échange téléphonique entre la Drh et les délégués syndicaux centraux avait pour but de … connaître les motifs du mouvement social !

Les délégations syndicales CFDT / CFE CGC / UNSA ont pu vérifier suite à la rencontre du 22 janvier 2014 entre la direction générale et les trois délégués syndicaux centraux de Groupama Nord-Est que les propos attribués à la direction dans la presse suite au mouvement social du 16 janvier étaient ‘’erronés’’, comme par exemple lorsque  L’Est éclair affirmait que « La direction n’a cependant annoncé « aucune mesure unilatérale », laissant ainsi la porte ouverte à de futures négociations ».
En effet, la direction  a tout simplement répondu par une fin de non-recevoir à la demande des organisations syndicales de rouvrir la négociation salariale en précisant que l’avance de 575 euros en 2013 était un engagement … du directeur général précédent !
Comme il est d’usage dans ce type de situation, l’employeur a argumenté en essayant d’amener le débat sur une autre question que l’ouverture de la négociation salariale, comme par exemple :
-      la représentativité du mouvement, parce ‘’minimiser l’impact du mouvement’’ semblait plus important que de chercher à faire bouger les lignes afin de trouver un compromis acceptable par toutes les parties ! En effet, si Groupama Nord-Est a jusqu’à ce jour  une tradition forte de dialogue social, le refus de rouvrir la négociation salariale  hypothèque  cette façon de fonctionner,
-      le comparatif sur les différentes offres de négociation dans les différentes caisses Groupama pour savoir qu’elle est l’offre la moins pire. La dégradation du climat social n’est pas une situation limitée à Groupama Nord-Est, puisque par exemple, à Groupama Loire Bretagne, les élus viennent de décider de geler leur participation aux instances du personnel : faudra-t-il s’inscrire dans cette pratique  aussi à Groupama Nord-Est ?

Durant les réunions de la négociation salariale, les délégués syndicaux ont entendu la longue litanie des difficultés potentielles qui guettent  Groupama Nord-Est. Les représentants du personnel ne peuvent, ni ne veulent les nier. Aussi, face à cette possible situation économique, à l’avenir les élus au CCE resteront très mobilisés et désireux de suivre ce dossier au plus prés.
Préventivement, ne parait-il pas logique que les élus du CCE diligentent tous les ans une expertise des comptes de l’entreprise ?

Le bilan des négociations salariales dans les caisses régionales se révèle globalement négatif depuis la signature du dernier avenant national (en 2009) relatif à l’architecture du système de rémunération : négociation d’une partie des augmentations salariales au niveau national et l’autre partie au niveau régional. Les employeurs nationaux et régionaux ont donné raison aux syndicats non signataires de cet avenant
Dans le cadre de la révision de l’Accord National Groupama (ANG) en cours de négociation à Paris entre les syndicats et la direction du Groupe, il apparaît clairement que le choix d’un lieu unique de négociation de la politique salariale s’impose pour l’ensemble des entités du périmètre mutualiste de Groupama. Diviser pour moins payer à atteint ses limites en 2014 !

L’intersyndicale ne peut que se féliciter de la réactivité de l’entreprise pour communiquer sur l’intéressement, puisque depuis 2000, il fallait attendre fin mai / début juin pour connaitre le résultat de l’entreprise… y compris lorsque l’intéressement ne donnait rien ! L’intersyndicale prend acte que l’entreprise est en capacité maintenant de fournir les éléments de réponse … mi-janvier, sur le montant de l’intéressement versé fin juillet.

Pour les délégations syndicales CFDT / CFE CGC / UNSA, la question du POUVOIR D’ACHAT est au cœur de l’attente de nombreux salariés pour qui les fins de mois sont de plus en plus difficiles.
En toute logique, pour les prochaines négociations avec la DRH, les délégations syndicales CFDT / CFE CGC / UNSA considèrent que la négociation de l’accord d’intéressement (qui devra réglementairement être terminée pour le 30 juin) est la priorité. Les autres sujets pouvant être traités à l’issue des négociations relatives aux questions du pouvoir d’achat.

Les délégations CFDT / CFE CGC / UNSA considèrent que la négociation salariale 2014 n’est pas terminée.


Reims, février 2014