Sous-estimer !
Minimiser ! … et négocier, non ?
Lors de la réunion avec
la DRH, du 17 décembre 2013 relative à la négociation salariale 2014, il est
apparu clairement et rapidement que le niveau de la proposition de l’employeur
n’était pas à la hauteur des attentes des délégations syndicales.
Durant cette réunion,
la DRH a été informé qu’un mouvement social pouvait avoir lieu début janvier si
à l’issue de la consultation des organisations syndicales, le refus d’un accord
se confirmait.
La possibilité d’un
mouvement social était connue de tous et dans l’ensemble de l’entreprise puisqu’une demande s’exprimait auprès des
délégués syndicaux du Pas De Calais et que ‘’certains’’ s’en inquiétaient
directement auprès d’eux !
Dans les jours qui ont
suivi la réunion du 17 décembre 2013, plusieurs représentants du personnel ont
été interpellés dans leur établissement sur la faisabilité d’un arrêt de
travail avec une analyse basée systématiquement sur la sous-estimation d’un mouvement social qui serait limité ‘’au
mieux’’ à l’établissement du Pas De Calais.
Le mardi 7 janvier, les
organisations syndicales de Groupama Nord-Est ont informé la direction qu’elles
ne signeraient pas le projet d’accord relatif à la négociation salariale 2014.
L’intersyndicale CFDT /
CFE CGC / UNSA s’est réunie le 9 janvier 2014. A partir du 10 janvier, les
délégués syndicaux ont diffusé dans l’ensemble de l’entreprise, un tract
appelant à un arrêt de travail le jeudi 16 janvier.
A aucun moment, la
direction n’a cherché à réunir les délégations syndicales afin de rouvrir la
négociation salariale pour entendre les demandes de l’intersyndicale. La
seule préoccupation étant de ‘’minimiser
l’impact du mouvement’’. Le seul échange téléphonique entre la Drh et les
délégués syndicaux centraux avait pour but de … connaître les motifs du
mouvement social !
Les délégations
syndicales CFDT / CFE CGC / UNSA ont pu vérifier suite à la rencontre du 22
janvier 2014 entre la direction générale et les trois délégués syndicaux
centraux de Groupama Nord-Est que les propos attribués à la direction dans la
presse suite au mouvement social du 16 janvier étaient ‘’erronés’’, comme par
exemple lorsque L’Est éclair affirmait
que « La direction n’a cependant annoncé « aucune mesure
unilatérale », laissant ainsi la porte ouverte à de futures
négociations ».
En effet, la direction a tout simplement répondu par une fin de
non-recevoir à la demande des organisations syndicales de rouvrir la
négociation salariale en précisant que l’avance de 575 euros en 2013 était un
engagement … du directeur général précédent !
Comme il est d’usage
dans ce type de situation, l’employeur a argumenté en essayant d’amener le
débat sur une autre question que l’ouverture de la négociation salariale, comme
par exemple :
- la représentativité du mouvement,
parce ‘’minimiser l’impact du mouvement’’ semblait plus important que de
chercher à faire bouger les lignes afin de trouver un compromis acceptable par
toutes les parties ! En effet, si Groupama Nord-Est a jusqu’à ce jour une tradition forte de dialogue social, le
refus de rouvrir la négociation salariale
hypothèque cette façon de
fonctionner,
- le comparatif sur les différentes
offres de négociation dans les différentes caisses Groupama pour savoir qu’elle
est l’offre la moins pire. La dégradation du climat social n’est pas une
situation limitée à Groupama Nord-Est, puisque par exemple, à Groupama Loire
Bretagne, les élus viennent de décider de geler leur participation aux
instances du personnel : faudra-t-il s’inscrire dans cette pratique aussi à Groupama Nord-Est ?
Durant les
réunions de la négociation salariale, les délégués syndicaux ont entendu la
longue litanie des difficultés potentielles qui guettent Groupama Nord-Est. Les représentants du
personnel ne peuvent, ni ne veulent les nier. Aussi, face à cette possible situation
économique, à l’avenir les élus au CCE resteront très mobilisés et désireux de suivre
ce dossier au plus prés.
Préventivement,
ne parait-il pas logique que les élus du CCE diligentent tous les ans une
expertise des comptes de l’entreprise ?
Le bilan des
négociations salariales dans les caisses régionales se révèle globalement
négatif depuis la signature du dernier avenant national (en 2009) relatif à l’architecture
du système de rémunération : négociation d’une partie des augmentations
salariales au niveau national et l’autre partie au niveau régional. Les
employeurs nationaux et régionaux ont donné raison aux syndicats non
signataires de cet avenant
Dans le cadre de la
révision de l’Accord National Groupama (ANG) en cours de négociation à Paris
entre les syndicats et la direction du Groupe, il apparaît clairement que le
choix d’un lieu unique de
négociation de la politique salariale s’impose pour l’ensemble des entités du
périmètre mutualiste de Groupama. Diviser pour moins payer à atteint ses
limites en 2014 !
L’intersyndicale ne peut
que se féliciter de la réactivité de l’entreprise pour communiquer sur
l’intéressement, puisque depuis 2000, il fallait attendre fin mai / début juin
pour connaitre le résultat de l’entreprise… y compris lorsque l’intéressement
ne donnait rien ! L’intersyndicale prend acte que l’entreprise est en
capacité maintenant de fournir les éléments de réponse … mi-janvier, sur le montant
de l’intéressement versé fin juillet.
Pour les délégations
syndicales CFDT / CFE CGC / UNSA, la question du POUVOIR D’ACHAT est au cœur de l’attente de nombreux salariés pour
qui les fins de mois sont de plus en plus difficiles.
En toute logique, pour
les prochaines négociations avec la DRH, les délégations syndicales CFDT / CFE CGC
/ UNSA considèrent que la négociation de l’accord d’intéressement (qui devra
réglementairement être terminée pour le 30 juin) est la priorité. Les autres
sujets pouvant être traités à l’issue des négociations relatives aux questions
du pouvoir d’achat.
Les délégations CFDT / CFE
CGC / UNSA considèrent que la négociation salariale 2014 n’est pas terminée.
Reims, février
2014